Octobre Rose : le combat de Pauline contre le cancer du sein
À l’occasion d’Octobre Rose, Dépist&vous est partie à la rencontre de femmes qui ont une histoire à raconter autour du cancer du sein et surtout du dépistage. Pauline s’est fait diagnostiquer un cancer du sein début 2022 suite à un dépistage. Elle nous raconte son histoire.
Comment avez-vous appris que vous aviez un cancer du sein ?
“En janvier 2022, on m’a diagnostiqué un cancer du sein triple négatif de stade 3 à 28 ans. Cela faisait un mois et demi que l’on enquêtait sur un ganglion gonflé au niveau de l’aisselle. Je l’avais senti sous la douche et en avait parlé rapidement à mon médecin. Mais personne n’était préparé à m’annoncer ce diagnostic brutal.
Nous avons débuté par des prises de sang qui n’ont rien révélé d’anormal. A la suite, je suis allée faire une mammographie la boule au ventre, mais très vite j’ai été rassurée par les pistes évoquées : la maladie des griffes du chat ou la toxoplasmose. Ça se tenait et on me rassurait avec des « ce n’est rien de grave à votre âge ». Les pistes identifiées sont écartées par une nouvelle prise de sang. Ce qui me mène à la biopsie et aux résultats qui ont sonné l’alerte rouge.”
Comment s’est passé votre prise en charge suite au dépistage du cancer du sein ?
“Tout s’est enchaîné très vite. J’ai senti que ma vie basculait et je m’en remettais aux personnels médicaux. J’ai eu la chance d’être prise en charge 4 jours après. 4 jours interminables à s’interroger sur le temps qu’il me restait sur terre. Mon oncologue a pu poser un diagnostic clair et le plan d’attaque dès la 1ère semaine. Je me suis sentie confiante et je ne visualisais aucune autre option : il s’agirait d’une période très compliquée, mais ensuite ça irait, j’aurais un avenir.
Tout va très vite, puisque cette même semaine j’accepte de débuter un parcours de préservation de la fertilité. La stérilité fait partie des possibles effets de la chimiothérapie. Je voulais préserver toutes les possibilités. Un mois après l’alerte rouge, je débutais 5 mois de chimiothérapie, avant tumorectomie et curage axillaire partielle, puis radiothérapie, tout en étant castrée chimiquement pendant un an.”
Quelle importance le dépistage a-t-il eu dans votre combat contre le cancer du sein ?
”C’est une fois en rémission que j’ai pris conscience de la chance que j’ai eue. À juste un stade des métastases. Je suis fière d’avoir pris en compte cette grosseur anormale et d’en avoir parlée le jour même à mon médecin, d’avoir réalisé tous les examens rapidement. Je ne pensais pas cancer, mais je voulais savoir ce qu’il se passait dans mon corps. Je ne suis pas certaine que j’aurais pu écrire ces mots si j’avais attendu un mois pour aller voir mon médecin.
Aujourd’hui, j’observe ma poitrine, je la palpe, j’apprends à la connaître et j’honore mes rendez-vous de contrôles réguliers. Savoir c’est gagner du temps sur la suite (si besoin est !).”
Merci à Pauline pour ce témoignage poignant !
Le cancer du sein en France : prévention et dépistage
Le cancer du sein en France constitue une préoccupation majeure de santé publique. En effet, il s’agit du cancer le plus fréquent chez les femmes, avec près de 61 214 nouveaux cas diagnostiqués en 2023. Bien que les avancées médicales aient permis d’améliorer le taux de survie, la prévention et le dépistage restent des piliers essentiels dans la lutte contre cette maladie. Le dépistage précoce demeure un facteur clé de succès dans le traitement du cancer du sein, d’où l’importance de pratiquer l’autopalpation de sa poitrine régulièrement et de prendre rendez-vous chez le médecin si l’on repère une masse anormale.
Cependant, il est également essentiel de sensibiliser à la prévention, car des changements de mode de vie, tels qu’une alimentation équilibrée et la pratique régulière d’une activité physique, peuvent réduire les risques de développement de la maladie.