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Movember : plein phare sur la santé masculine

movember sante masculine

Vous connaissez bien octobre rose et vous savez probablement ce qu’est mars bleu. Mais movember reste peut-être un peu obscure dans votre esprit. Novembre est le mois qui met l’accent sur la santé masculine. Comment est né ce mouvement ? Quelles sont ces ambitions ? Et le cancer des testicules, on en parle ?

Movember veut faire bouger la santé des messieurs

En quoi consiste Movember ?

Movember résulte de la contraction de “mo” (moustache en argot australien) et de “november” (novembre en anglais). Traduit en français, on peut dire “mouvembre” mais c’est moins chic !

Timidement lancé en 2003 en Australie, Movember1 a gagné une reconnaissance internationale considérable au fil des années. Le mouvement est désormais relayé dans 21 pays. Son objectif ? Contribuer à briser les tabous sur les questions entourant la santé masculine.

Movember utilise le symbole visuel de la moustache pour attirer l’attention du plus grand nombre sur les défis auxquels sont confrontés les hommes en matière de santé.

Les participants deviennent des « Mo Bros » (abréviation de « mustache brothers ») et sont invités à faire pousser et entretenir leur moustache durant les 30 jours du mois de novembre.

De manière plus active encore, il s’agit d’organiser ou de participer à des “mo-ments” et des “mo-challenges” pour l’occasion.

Les ambitions de Movember pour la santé masculine

Les principaux objectifs de Movember incluent :

  • la sensibilisation et l’information sur les problèmes de santé masculine, tels que le cancer de la prostate, le cancer des testicules et la santé mentale. L’idée est de promouvoir un dialogue ouvert et positif autour de ces questions souvent délicates.
  • des collectes de fonds issus de la mobilisation et des manifestations organisées pour Movember.
  • le financement de projets de recherche médicale et les programmes de soutien en lien avec la santé masculine.

Les thématiques mises en lumière s’élargissent au fil de l’évolution des tendances sociétales. Ainsi, Movember s’attaque en plus à la question de la prévention du suicide.

De manière générale, Movember ambitionne de réduire de 25 % le nombre d’hommes qui décèdent prématurément.

Zoom sur le cancer du testicule

Ce cancer “de jeunes” – chiffres & constat

Le cancer du testicule touche en majorité les hommes jeunes entre 20 et 35 ans. 85 % des hommes diagnostiqués ont entre 15 et 49 ans avec un pic autour de 35 ans.

Il s’agit d’un cancer rare et que l’on dit “de bon pronostic”.

  • Il représente moins d’1 % de l’ensemble des cancers en France
  • 5 ans après le diagnostic, le taux de survie nette est de 93%

Toutefois, même si c’est un cancer rare (2700 cas diagnostiqués en 2018), sa fréquence a augmenté ces 30 dernières années. Des causes environnementales liées à la pollution, au sens large, sont pointées du doigt sans pour autant être confirmées à ce jour.

Le taux d’incidence (c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas par an) est passé de 3,4 pour 100 000 en 1980 à 6,4 pour 100 000 en 2005.

Y a-t-il des facteurs de risque ?

Plusieurs facteurs sont identifiés comme augmentant le risque de développer un cancer du testicule :

  • un parent du 1er degré concerné par un cancer des testicules
  • des testicules non descendus à la naissance (et qui répond au doux nom de cryptorchidie)

En revanche, il n’existe pas de lien démontré entre le cancer des testicules et :

  • des blessures aux testicules,
  • des efforts sportifs,
  • des bains chauds
  • le port de vêtements serrés.

Malgré tout, prenez soin de vos testicules et restez à l’aise dans votre quotidien.

Quels symptômes doivent vous alerter ?

Certains symptômes doivent impérativement vous conduire à consulter votre médecin rapidement :

  • Une grosseur dans l’un ou l’autre des testicules (même indolore)
  • Une sensation de lourdeur dans le scrotum
  • Un changement dans la taille et la forme des testicules
  • Des crampes ou des douleurs dans le bas-ventre ou l’aine
  • Une accumulation de liquide dans le scrotum
  • Une douleur ou une gêne dans un testicule ou dans le scrotum

Un seul de ces symptômes doit suffire à vous faire prendre rendez-vous avec un médecin.

L’autopalpation : le nouveau geste routine !

Même si ce cancer est rare, il est utile de mettre toutes les chances de votre côté pour le détecter tôt. Pour cela, une seule démarche : l’autopalpation. C’est un excellent moyen de repérer une anomalie d’un testicule.

En résumé : “ Apprenez à connaître parfaitement vos testicules en procédant, chaque mois, à un examen de votre paire “

Après octobre rose dédié au cancer du sein, le mois de novembre s’inscrit dans la continuité pour mettre en avant la santé de la gent masculine. L’ascension du mouvement Movember, passé de 30 Mo-Bros en 2003 à 6 millions aujourd’hui dans le monde, illustre bien l’intérêt porté à cette cause. Depuis ses débuts, Movember a collecté plusieurs centaines de millions d’euros pour financer plus de 1250 projets en santé masculine. Et comme tout est cohérent, la journée internationale des hommes a lieu le 19 novembre !

 

Sources:

  1. https://fr.movember.com/?home
  2. https://www.gustaveroussy.fr/fr/cancer-du-testicule
  3. https://www.santepubliquefrance.fr/docs/survie-des-personnes-atteintes-de-cancer-en-france-metroplitaine-1989-2018-testicule-tous-cancers
  4. https://www.cancer-environnement.fr/fiches/cancers/cancer-du-testicule/