Cancer du sein : Le combat de Julie contre un cancer triple négatif après sa grossesse
Julie venait seulement d’accoucher lorsqu’on son mari lui découvre une boule dans le sein. Elle nous raconte son parcours difficile entre cancer du sein triple négatif et vie de maman.
Quand et comment avez vous découvert votre cancer du sein ?
“À 39 ans on m’a diagnostiqué un cancer du sein triple négatif. Mon bébé avait tout juste 1 mois… un tout petit mois.
Mon conjoint a senti une boule dans mon sein et j’ai pensé très vite au cancer. Encore suivie pour les suites de ma césarienne, j’en ai parlé le lendemain à la maternité. Et tout s’est enchaîné très vite : échographie, mammographie et biopsie.”
Comment vous sentiez-vous à ce moment là ?
“Je sentais que ça n’allait pas. Les médecins étaient tellement silencieux, alors que moi je cherchais des réponses, je posais beaucoup de questions. Certainement pour éviter d’envisager le pire.
17 jours plus tard, ils m’ont annoncé un cancer du sein triple négatif.
Le ciel m’est tombé sur la tête.”
Comment s’est passé la suite et l’annonce à vos enfants ?
“Étant maman de 2 ados, mon fils de 15 ans m’a demandé :
”Est ce que tu peux mourir maman ?”
Et la réponse est oui. Je ne pouvais pas sortir le mot “oui” de ma bouche. J’ai enjolivé la réponse avec autant de positif que je le pouvais pour lui et pour mon cœur de maman.
J’ai rapidement commencé mes séances de radiothérapie, qui sont toujours en cours actuellement.”
Un mot pour toute les personnes qui ne se préoccupent pas du dépistage ?
“Je témoigne aujourd’hui pour souligner justement l’importance du dépistage et de l’autopalpation. Mon histoire est destinée aux femmes, mais aussi aux hommes qui finalement peuvent aussi être acteurs de notre dépistage.”
Dépistage du cancer du sein et post-partum : ce qu’il faut savoir
Le diagnostic du cancer du sein pendant la période post-partum – une période déjà marquée par l’adaptation à la maternité – présente des défis émotionnels et physiques. Les bouleversements hormonaux associés à la grossesse et à l’allaitement peuvent masquer certains symptômes du cancer du sein, rendant parfois le diagnostic plus complexe.
Les femmes qui font face à cette double charge, celle de la nouvelle maternité et celle du traitement du cancer, font preuve d’une résilience extraordinaire. Le soutien médical, émotionnel et social joue un rôle crucial dans la gestion de ces circonstances délicates.
La sensibilisation autour du cancer du sein post-partum et un suivi attentif de la santé mammaire pendant et après la grossesse sont deux piliers essentiels pour garantir un diagnostic précoce et des soins adaptés.
Allaitement et cancer du sein
Allaiter avec un cancer du sein : c’est possible ?
L’allaitement maternel peut être une question complexe pour les femmes atteintes d’un cancer du sein, car cela dépend largement du stade de la maladie, du type de traitement en cours et des recommandations spécifiques du professionnel de santé.
Dans certains cas, il peut être possible de poursuivre l’allaitement, surtout si le diagnostic est précoce et que le traitement n’implique pas de substances nocives pour le nourrisson.
Cependant, dans de nombreux cas, le traitement du cancer du sein peut nécessiter l’utilisation de médicaments ou de thérapies qui peuvent être transmis au bébé par le lait maternel, rendant l’allaitement déconseillé.
Il est crucial pour les femmes diagnostiquées avec un cancer du sein de discuter de leurs options avec leur équipe médicale, qui pourra fournir des conseils personnalisés en fonction de leur situation.
L’allaitement pour prévenir le cancer du sein ?
L’allaitement maternel est non seulement bénéfique pour le nourrisson, mais il l’est également pour la maman avec un effet protecteur sur le risque de cancer du sein.
En effet, des études suggèrent que l’allaitement peut exercer un effet protecteur en modifiant certains aspects de la biologie mammaire. Les femmes qui allaitent ont souvent des cycles menstruels plus courts, ce qui réduit l’exposition des cellules mammaires aux hormones sexuelles, un facteur lié au développement du cancer du sein. De plus, l’allaitement favorise une involution accélérée des cellules mammaires, limitant ainsi le nombre de cellules susceptibles de subir des mutations potentiellement cancéreuses. Il est important de noter que bien que l’allaitement puisse offrir certains avantages dans la prévention du cancer du sein, il ne garantit pas une protection absolue. Les femmes qui allaitent doivent toujours rester vigilantes en matière de dépistage et de suivi médical, car chaque cas est unique.
Merci à Julie pour son témoignage touchant et bravo à elle pour son courage !